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91
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2. |
A la lisière
03:56
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J'ai grandi dans des lieux
Que l'on trouve dans l'entre-deux
Où l'on arrive en général
Par une route nationale
Je serai toujours
A la lisière quelque part
Dans mon histoire
Comme dans ces moments de flou où je ne sais pas
Si je pourrai faire un choix
Sur des luges de carton
Au-dessus du terrain vague
J'ai dévalé des pistes de béton
C'était plus près que la montagne
Je serai toujours
A la lisière quelque part
Dans mon histoire
Comme dans ces moments de flou où je ne sais pas
Si je pourrai faire un choix
Puis la vie en pavillon
Commença au milieu des champs
Je vis pousser des maisons
Et rétrécir mon horizon
Je serai toujours
A la lisière quelque part
Dans mon histoire
Comme dans ces moments de flou où je ne sais pas
Si je pourrai faire un choix
Si je franchirai le pas
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3. |
Allez
02:19
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Et puis vers vingt ans, j'ai rencontré une fille et je l'ai suivie dans le 18e, à Paris. La capitale, c'était l'endroit où on sortait avec le groupe, c'était les pubs irlandais et les concerts à Bercy.
Et maintenant, j'y habitais avec celle que j'aimais.
On était fauchés, je regardais les annonces dans Paris Boum Boum pour trouver un job, mais c'était juste du papier.
Alors j'ai vendu du pain au supermarché d'à côté.
Je servais les gens qui passaient sur l'avenue de Clichy.
J'étudiais le cinéma. Je voulais entrer à la Femis, tu vois. Etre ingé son, infiltrer les studios. Le plan, c'était ça.
Mais je me suis fait sortir. J'ai mal géré l'oral. "Oreille très moyenne" a commenté un gars.
En vrai, je savais pas, mais je me suis dit : "Allez..."
J'ai fini par quitter le groupe, où on n'était déjà plus que trois.
Avec elle, on a changé de quartiers je sais plus combien de fois.
J'envoyais des CD de mes chansons aux labels, je suis même entré dans les bureaux de Tôt ou Tard.
Plus tard, ce furent les scènes ouvertes, les bars, les rencontres qui te marquent et les soirs qu'on n'oublie pas.
En vrai, je savais pas, mais je m'étais dit : "Allez..."
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4. |
Clones
05:09
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J'ai croisé mon clone, c'était bizarre
Dans un couloir, gare Saint-Lazare
Les mêmes codes vestimentaires, la même tranche d'âge
Le même regard : "On s'est pas déjà vus quelque part ?"
Qui est l'original
Et qui est la copie ?
L'un comme l'autre, bien sûr, on se pressait
Emportés par un courant d'air
Voulait-il s'écrier tout comme moi : "Je ne suis pas celui que tu vois !"
Qui est l'original
Et qui est la copie ?
Je me suis trouvé une autre fois
Un autre clone, gare Saint-Lazare
Il chantait seul à la guitare
Des trucs pas drôles, à te filer le cafard
Qui est l'original
Et qui est la copie ?
Si dans le flot des anonymes
Tu croises ton clone toi aussi
Est-ce que tu te demanderas
Qui est l'original
Et qui est la copie ?
Suis-je l'original
Ou suis-je la copie ?
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5. |
75
01:48
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Check it out, check it out, yeah
Check it out, check it out, yeah, yeah
Check it out, check it out, yeah, yeah
Check it out, check it out, yeah, yeah, yeah
Check it out, check it out, yeah
Check it out
Check it out, check it out, yeah, yeah
Check it out
Ah oui j'étais comme ça à ce moment-là
Ah oui j'étais comme ça à ce moment-là
Check it out
Check it out, check it out, yeah, yeah
Check it out
Ah oui j'étais comme ça à ce moment-là
Yeah, yeah, yeah
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6. |
Aliénation
03:45
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Dès qu'il passe la porte
Il dégaine son sourire,
Il prend place à son poste
Tout l'étage l'apprécie
Son personnage est un stéréotype
De la gestuelle à la moindre réplique
Il s'applique, il s'implique
C'est le rôle de sa vie
Et c'est comme une aliénation
Un mécanisme sans passion
Qui lui assure une posture
S'aligner, c'est toute une culture
Dans son entreprise
Le "team spirit" est de mise
On organise, on optimise
On est tous très très très positifs
A bien y regarder, c'est presque une parodie
Un mauvais film qui se déroule à l'infini
C'est tout lui, c'est tout lui
Croyant bien faire, il s'est soumis
Et c'est comme une aliénation
Un mécanisme sans passion
Qui lui assure une posture
S'aligner, c'est toute une culture
On a beau dire que c'est la vie
Pour manger, on se plie
Pour briller, on se nie
On veut juste être admis
Dans cette commune aliénation
Ce mécanisme sans passion
Qui nous assure notre imposture
S'aligner, c'est notre nature
Et c'est comme une aliénation
Un mécanisme sans passion
Qui lui assure une posture
S'aligner, c'est toute une culture
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7. |
74
02:51
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Plus tard, ce furent les voyages, les nouveaux horizons
La redécouverte de la nature et des éléments
Une falaise
A chaque retour, la ville était plus dure, plus folle
Deux amoureux
L'évidence a fini par s'imposer
Il était temps de partir
Trois temps
D'aller trouver l'éclaircie
Quatre vents
Se perdre dans le décor, là où la terre rejoint le ciel
Cinq sens
Là où l'eau coule en cascades éphémères
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8. |
Sirius
03:45
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All is slow
All is quiet
The air itself
Doesn’t move at all
All is blurry
When I look outside
All the shutters
Are half-closed
But soon
There’ll be lightnings all around
And the thunder
Will shake the valley
And soon
I will hear the rain fall
And the wind
Will rattle all the shutters
But now
I can barely move my arms
'Cause all is slow
All is quiet
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9. |
Gravediggers
03:14
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Tu sais, j'ai vu la forêt brûler
Tellement de gens que ça indignait
Et toujours tout dévorer
Tu sais, j'ai vu la mer se vider
Tellement de gens que ça attristait
Mais ne rien y changer
So goodbye to you
You, gravediggers
You won't bury us
You won't possess us
You won't decide for us
Tu sais, tu sais, le vent a tourné
On nous avait pourtant alertés
Depuis longtemps
Les décideurs n'ont rien décidé
C'était plus simple de détourner
Les yeux pour un peu d'argent
So goodbye to you
You, gravediggers
You won't bury us
You won't possess us
You won't bury us
You won't decide for us
You won't bury us
You won't possess us
You won't bury us
You won't decide for us
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10. |
Une seconde
04:34
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Une seconde, et j'y vais
Quelques mots, je te promets
Enfin je partirai
Dénué de mes derniers regrets
Une seconde, et je me tais
Peut-être que j'arriverai
A te dire ce que j'ai
Sur le cœur pour de vrai
Dans une seconde
Une seconde suffirait
Pour tenir ou tout défaire
S'y reprendre, on pourrait
Y aurait qu'à attendre, je sais
Dans une seconde
Pacifiste pas si clair
J'ai préféré me taire
Cette sale peur de déplaire
Me laissera plus jamais son goût amer
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Gauttier Duparc France
Gauttier Duparc est un homme de l’onde : c’est en changeant qu’il reste lui-même. Du jeune artiste parisien au voyageur lointain, il a gardé le cap d’une musique authentique et sans cesse renouvelée, louvoyant entre folk, rock et chanson, qui s'inspire des mouvements de la nature et de l’âme. Et si parfois le ciel se couvre, l’éclaircie finit toujours par surgir au détour d'un refrain lumineux ... more
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